Pour rappel il s’agit d’un Tekkeon MP3450. Le principe est génial et quand ça marche c’est vraiment extrêmement pratique. La taille de sa batterie permet d’avoir un peu de marge pour recharger l’iphone. Pour l’ordi portable, en pratique ça n’a pas été indispensable car nous avons toujours trouvé une prise électrique pour le recharger avant que la batterie ne soit vide. Le petit Macbook tenant allègrement ses 7h en utilisation « écriture du journal, luminosité au minimum et wifi désactivé ». A raison d’une demi-heure par jour en moyenne, ça fait 14 jours d’autonomie. On a toujours squatté un café ou été hébergés entre temps.
Très pratique aussi pour éviter de se trimbaler le chargeur de l’ordi portable (ça le remplace) ainsi que ceux de 2/3 autres bidules électroniques.
Là où c’est beaucoup moins drôle c’est que :
– la recharge via dynamo (assimilé à un panneau solaire sur le principe) n’a jamais fonctionné, malgré l’utilisation d’un module spécifique (sunbooster) qui possède l’une des pires prises imaginables sur un bidule portable : des picots ultra fragiles comme sur les disques durs ATA d’ancienne génération et aucun moyen de sécuriser la connexion.
– le premier pack a refusé de se charger/décharger environ à mi-voyage.
– le SAV très réactif est par contre incapable de faire des arrangements autres que « vous renvoyez le pack qui déconne / à réception on vous en renvoit un neuf » (même en avançant le prix d’un neuf !!!). En voyage quand on a remplacé son chargeur d’ordi par ce pack, se séparer du pack pour l’envoyer au SAV signifie plus de recharge d’ordi. Très très galère.
– Après pas mal de péripéties pour récupérer le chargeur de l’ordi – puis renvoyer le pack en SAV – puis récupérer le pack du SAV – puis renvoyer le chargeur de l’ordi en France… le 2nd pack est tombé lui aussi malade et a fini par cramer !!! GRRR
Bref on a fini le voyage sans pack. Pour l’ordi ça s’est plutôt bien géré puisqu’on a réussi à récupérer (de nouveau) son chargeur d’origine et que comme expliqué plus tôt on n’avait pas un gros besoin du pack de batterie pour son autonomie. Par contre pour l’iphone il a fallu coupler recharge sur dynamo (via un complexe système de bidouilles pour qu’il accepte de se charger sans râler) + panneaux solaires pour s’en sortir.
Bilan : à oublier, soit trouver une autre marque équivalent si on a besoin du côté recharge ou alimentation de bidules nécessitant une tension supérieure à 5V / soit regarder du côté des très nombreuses batteries sortant du 5v sur prise USB. Ces batteries pourront être chargées sans souci par panneau solaire et dynamo.
Idéalement je recommande un panneau capable de sortir au moins 1A sur 5v histoire de pouvoir charger un smartphone en direct (ou via conversion/adaptation genre sortie en 12v et adaptateur allume cigare vers USB). L’e-werk fonctionne également très bien mais dispose de câbles fragiles (on a eu des cassures de soudures) qu’il ne faut pas hésiter à renforcer dès l’achat (les 2 petits bouts de câbles qui dépassent du boîtier). L’e-werk nécessiterait vraiment un version 2 pour régler ce problème ainsi que de fournir des boutons de réglages un peu plus pratiques qu’actuellement (il faut une mini clé allen en plastique facilement perdable !)
Voilà, globalement en bon geek que je suis, les batteries et leur recharge ont été l’un des plus gros points noirs du voyage. Le pire étant l’iPhone qui a été en permanence en train de se faire charger pour ne pas tomber en rade de bouquins, de gps, … aucune marge, aucune liberté de forcer un peu sur son utilisation sachant qu’on pourra le charger sans souci ensuite. Passer son temps à grappiller chaque pourcent de batterie est un peu usant sur le long terme… Il y a donc beaucoup à plancher là-dessus pour avoir des systèmes fiables, avec de la marge et des facilités de recharge (ça ne sert à rien de se faire des packs de 12 piles rechargeables AA s’il faut 16 heures de prise murale pour en recharger 4, ou encore 12 heures de parfait soleil par exemple), au final on va plus vite à les vider qu’à les recharger et au bout de quelques jours on est bloqués.
Bonjour Olivier,
Merci infiniment pour ce post et pour l’autre détaillant votre système de recharge au complet, avec photo à l’appui. C’est le descriptif le plus complet que j’ai trouvé à ce jour, donc c’est précieux !
Je pars seule en vélo très prochainement et je suis en train de constituer mon système de recharge, mais j’ai vraiment du mal à trouver des conseils techniques récents précis malgré les heures passées à parcourir les forums existants en la matière. Plein de choses très intéressantes ont été dites – et j’en remercie les auteurs, mais souvent les conseils datent de 2011 ou 2012, et sont donc antérieures aux dernières technologies disponibles. Quant aux commentaires récents, ils ne sont malheureusement pas aussi détaillés que les vôtres. Votre article s’approchant le plus de répondre à mes questions, je me permets donc de vous demander quelques précisions ou conseils. Vos 2 posts sont bien détaillés et répondent à certaines questions que j’avais jusqu’ici, et j’ai beaucoup potassé ces dernières semaines, mais visiblement je suis encore un peu paumée…
Je vais partir avec une dynamo de moyeu Shimano (rendement 6V / 3W), et je pense investir dans le chargeur e-Werk, couplé à sa batterie tampon (http://www.lecyclo.com/velo/pieces-detachees/piles-energie/batterie-tampon-pour-chargeur-e-werk.html). Au niveau rendement, comme vous le savez l’e-Werk peut fournir une tension allant de 2.8 V à 13.3 V (par pas de 0.7 V) et une intensité de 0.1 A à 1.5 A (par pas de 0.1 A). Quant à la batterie tampon, elle délivre une tension régulière de 5 V.
Je compte utiliser cette installation pour m’éclairer en cas de besoin, mais surtout pour charger mes quelques appareils électroniques :
– 1 lampe frontale Petzl Tikka XP² – Alimentée par 3 piles rechargeables AAA/LR03 (compatibilité alcalines, lithium, rechargeables Ni-MH, rechargeables Ni-Cd)
– 1 téléphone portable Samsung GT-E1200 (batterie 3.7 V Li-ion, 2.96 Wh, 800 mAh)
– 1 appareil photo Olympus OM-D E-M5 (batterie 7.6 V Li-ion, 1220 mAh)
– 1 tablette Samsung Galaxy Note 8 (batterie intégrée 4600 mAh / rechargeable en courant continu à 5 V, 2 A)
– 1 iPod nano 4G (3.7 V, 250 mAh, 0.86 Wh)
Je cherche un moyen d’avoir une production électrique auto-suffisante grâce à ma dynamo, pour l’ensemble de mes appareils. Mais si je vois que beaucoup de cyclo-voyageurs utilisent l’installation e-Werk + batterie tampon, je ne comprends pas très bien comment je dois connecter mes différents appareils, avec différents besoins en puissance, à la batterie tampon.
Voici donc mes blocages au cas par cas :
– Tablette Samsung
Batterie intégrée rechargeable par câble micro USB / USB, que je pourrai connecter directement à l’e-Werk ou à la batterie tampon. Le chargeur sur secteur de Samsung a une sortie de 5.0 V – 2.0 A en courant continu, donc le chargement par la batterie tampon semble parfait et facile. Aucun problème ici.
– Téléphone
Batterie rechargeable dans le téléphone, via un câble S20 Pin – USB. Je pourrai relier directement le téléphone à l’e-Werk et choisir la tension et l’intensité adaptés. Mais me serait-il aussi possible de charger mon téléphone à partir de la batterie tampon, en sachant qu’elle délivre une tension de 5 V ? Ou ce sera trop fort et endommagera mon téléphone (qui normalement se charge en 3.7 V) ?
– iPod
Même question que pour mon téléphone. Je peux facilement connecter mon iPod à l’e-Werk ou à la batterie tampon par câble USB. Mais la tension de 5 V ne sera-t-elle pas trop forte, alors que la batterie se charge normalement avec du 3.7 V ?
– Batteries d’appareil photo
Le chargeur des batteries BCN-1 d’Olympus s’alimente sur secteur par un câble IS-033, en 100-240 V AC. Puis il charge une batterie à la fois, en 7.6 V. Or c’est ici que je sèche complètement. La première option serait de recharger la batterie en connectant directement ses pôles à la batterie tampon (mais je ne sais pas du tout comment faire ça !). Donc l’option la plus probable est de connecter la batterie tampon au chargeur Olympus, qui chargera la batterie BCN-1 de mon appareil photo. Mais ici encore j’ai 2 soucis : dois-je bricoler moi-même le câble à embout IS-033 de mon chargeur Olympus pour pouvoir le connecter à la batterie tampon de l’e-Werk ? Ou alors y a-t-il une autre façon plus sûre de procéder (je n’ai trouvé aucun câble IS-033 / USB en vente) ? Par ailleurs, la batterie tampon ne délivre qu’une tension de 5 V ; or mon chargeur Olympus s’alimente normalement avec du 100 V – 240 V. Il me semble donc que la batterie tampon e-Werk ne sera pas assez puissante pour alimenter mon chargeur de batteries Olympus. Qu’en pensez-vous ? Je vous serais infiniment reconnaissante de m’éclairer, car je n’arrive pas à résoudre ce problème, et mes batteries d’appareil photo sont la chose la plus importante à charger pour moi !
– Batteries de ma lampe frontale (AAA/LR03 : compatibilité alcalines, lithium, rechargeables Ni-MH, rechargeables Ni-Cd)
Parmi cette liste de batteries compatibles, lesquelles vous semblent les plus faciles à recharger à partir de la batterie tampon de l’e-Werk ? Me faudra-t-il là aussi connecter un chargeur de piles à la batterie tampon, ou puis-je charger les piles en connectant directement l’e-Werk ou la batterie tampon à leurs pôles ?
Je suis vraiment désolée de vous écrire un tel roman. Mais j’ai demandé à toutes les personnes susceptibles de pouvoir m’aider dans mon entourage et dans les magasins de vélo, de sport et d’électronique autour de chez moi, et personne n’est vraiment sûr. Et je m’embrouille avec les conseils sur les forums.
L’un de mes problèmes est que si l’on peut choisir la tension et l’intensité de l’e-Werk, on ne peut pas régler celles de la batterie tampon, qui ne semble pouvoir délivrer qu’une tension de 5 V. Je ne sais donc pas comment l’utiliser pour charger des appareils avec différents besoins de puissance, ni comment la connecter à ces appareils.
J’espère pas répéter des questions déjà résolues ailleurs. Je vous remercie aiment d’avance pour toute aide que vous pourriez m’apporter pour y voir plus clair et préparer l’équipement le plus adéquat.
Excellent week-end à vous !
Anaelle
Bonjour
Pas de souci pour les questions, autant que l’expérience des uns serve aux autres.
Globalement ton approche est bonne, quelques détails :
la batterie tampon de l’e-werk sert surtout pour « lisser » l’intensité, notamment éviter les coupures quand on roule trop lentement ou qu’on s’arrête. Ca fait une conversion en plus qui diminue le rendement, mais c’est plus sécurisant pour les appareils sensibles de ce type.
Le téléphone portable, l’ipod et la tablette auront très probablement besoin de la batterie tampon pour pouvoir se charger. Ca sera à tester, mais comme je l’ai écrit, mon iphone par exemple était hyper capricieux et ne détectait pas la charge quand on le branchait puis qu’on commençait à rouler. Le passage de 0 à 10 km/h générait un courant trop faible, détecté comme un mauvais chargeur, donc charge bloquée. Il fallait le brancher pendant qu’on roulait, au dessus d’une dizaine de km/h et dès qu’on passait dessous il détectait un problème et s’arrêtait de charger : allumage de l’écran, … donc finalement si on n’y fait pas attention ça consomme plus que ça ne charge 🙁
Après certains téléphones sont moins capricieux (je sais aussi que les ipod sont moins sensibles que les iphones) mais la batterie tampon devrait quand même limiter les galères.
Pas de souci pour charger à 5v une batterie de 3,7V. Au contraire c’est parfait. Il faut autour de « 1V de plus » pour charger une batterie (donc 4,7V pour une batterie de 3,7V) sachant qu’il y a des tolérances. Les chargeurs du commerce ne sont pas non plus forcément des modèles de linéarité/régulation.
Si c’est possible (pour le téléphone par exemple) tu peux aussi charger la batterie en direct sur l’e-werk, en la sortant du téléphone. Alors forcément on perd les notions de « où on en est dans la charge », mais on peut le vérifier à postériori en remettant la batterie dans le téléphone et en regardant où elle en est.
C’est cette technique que j’ai utilisé pour charger les batteries de l’appareil photo. Moi j’ai fait le barbare : j’ai ouvert le chargeur et j’ai soudé 2 fils sur les bornes + et – du chargeur (on le voit en bas à droite de la photo http://www.lamigration.com/wp-content/uploads/recharge.jpg). Donc en gros ça fait : e-werk (autour de 8,4v de souvenir) -> bornes +/- du chargeur de batterie -> batterie. Donc au début on tâtonne un peu pour savoir combien de temps il faut pour charger la batterie mais de toute façon le bilan c’est un peu : on pédale trop peu pour maintenir tout en état de charge correcte (j’y reviens plus tard).
Pour info l’entrée de ton chargeur actuel c’est du 100-230V alternatif, je te confirme que si tu y branches une sortie d’e-werk (même à fond) c’est du courant continu, donc il ne se passera strictement rien, c’est pas fait pour 🙂
Si la bidouille de chargeur ne te branche pas ou que tu as un peu peur,il existe des chargeurs compatibles, soit prévus exactement pour ton appareil (mais avec une entrée 5 ou 12v, on en trouve sur ebay notamment, en gros ils fonctionnent avec un petit transfo externe qui vient se brancher sur le « boitier » qui maintient la batterie. Du coup il ne te reste plus qu’à faire ou trouver un cable e-werk vers « boitier » et regler l’e-werk au voltage adapté).
Tu as aussi des chargeurs « universels » prévus pour charger 2 piles AA ou n’importe quelle batterie li-ion. Par exemple http://www.conrad.fr/ce/fr/product/399483/Chargeur-rapide-universel-Digicharger-Vario-PRO-5025132-510?ref=searchDetail ou http://www.conrad.fr/ce/fr/product/200030/Chargeur-universel-Pixo-C-USB?ref=searchDetail (mais que usb ?) Tu règles l’écartement des « pins » +/- et il y a une espèce de pince pour maintenir la batterie. Je ne connaissais pas ce type de boitier avant de partir (ça n’existait peut-être pas encore) mais ça me parait une excellente solution parce que ça permet d’avoir une régulation de charge + de charger des piles AA ou les batteries d’appareil photo + d’avoir diverses entrées via le même chargeur : 230V (via un transfo), 12v, parfois 5v (usb). C’est vraiment une solution que je privilégierais aujourd’hui, par contre le modèle Ansmann de mon lien je le trouve un peu trop sophistiqué (écran lcd, …) il faut s’assurer d’un truc qui ne bugge pas en cas d’intensité qui varie en entrée (voir qui s’arrête/repart), donc regarde si tu ne peux pas trouver un truc plus basique (je sais qu’il en existe d’autres modèles).
Ca doit au passage répondre à ta question pour les piles de la frontale : tu les mets dans un truc comme ça, direct en sortie d’e-werk et ça charge.
Pour info ça marche aussi très bien en branchant en direct les piles en sortie d’e-werk (pas besoin du tampon). En gros le tampon est utile si tu branches « un appareil » (et non pas une batterie) derrière, et notamment si l’appareil est sensible aux interruptions/redépart de charge. Moi les batteries AA je les chargeais en direct sur l’e-werk, en les mettant par 2 dans un petit boitier plastique (tout en bas au centre de ma photo http://www.lamigration.com/wp-content/uploads/recharge.jpg ).
Bon après je vais faire mon pénible, mais il faut que tu saches qu’avec 1 dynamo jamais tu ne maintiendras chargé ton matériel si tu l’utilises un tant soit peu. tablette + téléphone + ipod + appareil photo + lampe frontale ça me parait mort d’avance.
Rien que la tablette seule, je ne sais pas combien tu prévois de t’en servir, mais même si c’est 1h par jour je pense que tu ne compenseras pas sa consommation d’énergie via la dynamo.
Sur la fin du voyage je rechargeais mon iphone en direct sur l’e-werk, c’était déjà très chaud de le maintenir à flot donc envisager une tablette ça me parait utopique.
Le système est bon, je me souviens qu’en Angleterre (avant le tour d’Europe) on chargeait les 2 piles AA balèzes (genre 2300 mAh) de notre GPS (garmin etrex) en à peu près 2 jours, ce qui était le rythme auquel on les consommait pour avoir le GPS allumé en permanence pendant qu’on roulait pour enregistrer notre trace. Bref ça marche, mais il ne faut pas espérer gérer plus de 1/2 éléments (genre un jour où tu n’as pas trop tapé dans la batterie du téléphone portable tu ne le recharges pas et tu en profites pour charger une batterie de ton appareil photo).
Espérer tout charger, non.
Alors bon, là je sais que ça te déçoit un peu 🙂 Ne désespère pas… mais planche sur d’autres solutions :
le solaire. J’avais eu des galères avec des petits panneaux rigides qui étaient trop fragiles, mais j’ai vu que beaucoup de progrès avaient été faits, et on a l’expérience d’un couple croisé en Grèce qui s’en sortait plutôt très bien en couplant la dynamo (100% dédiée à leur téléphone portable utilisé en tant que GPS) et avec un beau panneau dépliable. Alors c’est un bestiau, pas donné, mais ça sort du 12v et après tu branches ce que tu veux qui a une entrée « allume-cigare ». Donc un convertisseur allume-cigare vers prise usb femelle (t’en trouves partout maintenant) et hop tu charges ton téléphone, ta tablette, … L’avantage si tu te débrouilles bien c’est que tu peux avoir des prises/chargeurs identiques et les utiliser indifféremment sur le-werk ou le panneau
http://www.lamigration.com/contenu_recit/23__grece__Grece/photos/P1100420.jpg et http://www.lamigration.com/contenu_recit/23__grece__Grece/photos/P1100421.jpg
Le gros avantage c’est la complémentarité. Tu peux charger 2 éléments en même temps pendant que tu roules et surtout quand tu t’arrêtes pour pique-niquer le midi, ça continue à charger. Alors il ne fait pas toujours soleil, c’est clair, mais c’est une solution alternative.
Je crois que c’est un élément à prendre en compte : tout ne se passe pas toujours comme prévu et il faut avoir un peu de souplesse sinon tu es vite embêtée. Genre tu fais une journée repos parce que le coin du bivouac te plait, tu ne roules pas de la journée, tu as ta batterie d’appareil photo vide, c’est mort. Avec le panneau solaire tu ajoutes une possibilité de la recharger. Après si ta journée repos c’est parce qu’il pleut, bon ben c’est mort pour la dynamo ET le panneau, mais bon, on ne peut pas parer à tous les problèmes, juste essayer de maximiser ses chances.
Tu ne dis pas où tu pars, mais pour la frontale, pense que tu peux acheter des piles AAA non rechargeables (ça commence à être assez répandu, on en a toujours trouvé en Europe sans trop de souci). Ca peut être ta solution de repli facile pour la lampe frontale, genre :
1 – j’essaye de les recharger uniquement quand j’ai accès à une prise 230V (café, chez l’habitant, …)
2 – si c’est pas possible ET que ton e-werk/panneau n’est pas utilisé pour autre chose alors ok tu les charges avec ces moyens
3 – si les moyens de recharge ne sont pas dispo ben tu as un jeu de 3 piles AAA d’avance et prochaines courses tu en rachètes d’autres.
La frontale ne consomme pas trop, tu peux faire des semaines avant d’avoir besoin d’en changer/les recharger.
Ca me permet de parler (moi aussi je peux faire long 😉 du facteur humain : aller frapper à une porte un midi pour demander si on peut laisser son chargeur une petite heure pendant qu’on pique-nique c’est une occasion rêvée pour discuter avec les gens et souvent se faire inviter à déjeuner 🙂
Enfin, si tes bidules électriques/troniques sont très importants pour toi, prévois des solutions de redondance et d’efficacité. Je m’explique :
Si dans un but d’allègement maximum tu ne prends que ton câble maison « e-werk vers boitier pour charger la batterie de ton appareil photo » (genre les chargeurs universels dont j’ai parlé plus haut) mais que tu ne prends pas le transfo 230v, ça veut dire que tu te condamnes à ne pouvoir charger ton appareil photo QUE via ce système : si ça s’avère insuffisant, si une soudure pête, si l’e-werk crame, … tu es dans la me*de. Donc les plans : e-werk + solaire + 12V (voiture) + USB (ordi) + 230V (prise murale) ça permet de s’assurer des plans de secours simples. Ne jamais sous-estimer la loi de l’emme*dement maximum 🙂 On l’a bien vécue à la fois avec l’iphone : ultra capricieux à charger, grosse consommation et l’ordi portable dont on n’a pas pris le chargeur pour le remplacer par le pack tekkeon qui fait chargeur + batterie intégrée : pack tekkeon HS -> impossible de recharger l’ordi, oups. Ah et aussi les fils de l’e-werk qui ont pété -> plus de recharge sur dynamo… Tout s’écroule très vite, et quand on compte sur nos bidules électroniques ça devient vite pénible.
Sur le même principe il faut pouvoir charger « en parallèle ». Exemple typique : tu t’offres un café, tu vas pouvoir squatter une heure, deux peut-être en trainant. Tu vas avoir accès à des prises 230V… Mais si tu ne peux pas recharger en même temps ta tablette, ton téléphone, ta batterie d’appareil photo c’est dommage. Éventuellement transporter une petite triplite de ce genre http://www.home-boulevard.com/14149-10820-thickbox/multiprise-triplite-a-sortie-droite-3×6-a.jpg peut être pratique (selon le type de prise qu’on a, car les gros transfos peuvent rendre son utilisation un peu inutile. Bon sinon il faut aller demander au mec qui tient le café si il peut brancher ça pour nous derrière son comptoir où il y a souvent plusieurs prises.
Voilà en gros mes choix si c’était à refaire, ça serait d’accepter un surpoids pour :
– transporter tous les transfos d’origine des bidules électroniques (ce sont les plus à même de charger rapidement et efficacement le matériel)
– chargeur universel pour les piles AA/AAA et les batteries de l’appareil photo.
– ewerk et un beau panneau solaire. Pas forcément le modèle à 16 « volets » du couple rencontré en Grèce qui coûte une blinde mais quelque chose d’intermédiaire et de fiable.
– un pack de batterie malgré tout du type tekkeon, pour gérer les périodes délicates (pas de soleil, peu de vélo, besoin d’énergie, possibilité d’accéder à 1 seule prise : on recharge le pack rapidement et ensuite on l’utilise pour charger différents éléments). Dans les restos avec le tekkeon et 1 prise on faisait en même temps : recharge de la batterie intégrée du pack + recharge du macbook (branché sur la sortie principale du tekkeon) + recharge de l’iphone (branché sur la sortie usb du tekkeon).
Aujourd’hui je pense par exemple aux solutions de Goal0 qui ont l’air plutôt réputées (mais c’est du matos plutôt lourd je crois) :
kit pas trop cher (mais autonomie très limitée, pas vraiment mieux que la batterie tampon de l’e-werk) : http://www.websolaire.com/kit-chargeur-solaire-goalzero-7w-guide-10-goalzero-goal0,fr,4,2500.cfm
Plus « efficace » : http://www.websolaire.com/panneau-solaire-pliable-elite-nomad27m-goal0,fr,4,2104.cfm + http://www.websolaire.com/batterie-elite-sherpa-50-goal0,fr,4,21002.cfm
Après il y a tout un tas d’autres panneaux/batteries.
Voilà pour mon roman à moi.
Si tu as d’autres questions, n’hésite pas.
Bonne journée
Olivier
Wow !! Bonjour Olivier, merci infiniment pour ta réponse super rapide et très informative ! C’est parfait, je ne pouvais pas espérer mieux. Ca répond vraiment à tout, et ça m’aide vraiment à y voir plus clair. Pour répondre à la question de ma destination, je pars en Asie 🙂 Donc je n’aurai peut-être pas toujours accès aux mêmes conditions chez l’habitant qu’en Europe, d’où mon souci d’être un peu autonome au cas où je serais vraiment sans accès à des prises pendant un moment. C’est vraiment utile de voir le rendement que je peux attendre de ma dynamo seule, et si j’ai la place et le budget, en y ajoutant un panneau solaire. Je vais retourner potasser un peu tout ça et tous tes liens. Dans tous les cas je te tiendrai au courant de mon installation et de mes impressions en retour !
Le panneau solaire utilisé par Guilhem et Églantine :
http://www.solariflex.com/souples-et-pliables/196-panneau-solaire-power16-25w.html
16 modules pour une sortie jusqu’à 25W crête en 12 volts (pour 650 grammes… et 350 euros par contre)
Un kit intermédiaire intéressant :
http://www.solariflex.com/chargeurs-solaires/224-kit-solaire-power8-photo-video.html
229 euros, livré avec un chargeur universel pour les piles+batteries d’APN.
600mA sous 12V ça fait 1,44A sous 5V, donc c’est très confortable pour recharger un téléphone (en gros il ne faut pas moins de 1A pour charger à pleine vitesse un téléphone réçent) et peut-être commencer à envisager la recharge d’une tablette (il ne faut pas moins sinon le temps de recharge sera ridiculement long par rapport à la vitesse de décharge à l’utilisation).