Après 14859 km nous voilà arrivés à destination, un peu perdus mais très joyeux, très contents de retrouver ceux qui nous ont manqué, ceux qu’on n’a pu qu’apercevoir via Skype ou carrément pas du tout pendant 14 mois, ceux qui se sont fait (du souci) et on fait (des pâtisseries), ceux qu’on ne connaissaient pas il y a une semaine mais avec qui on a passé des moments rares, ceux qui… enfin vous voyez l’idée.
Merci pour ceux qui se sont déplacés de loin, ça nous touche beaucoup.
Merci pour le temps passé à nous préparer des petites énigmes, des nouveaux défis, mais aussi pour le temps passé à nous concocter la quasi intégrale des pâtisseries dégustées durant le voyage (des kanelbullar suédois aux pastéis de nata portugaises en passant par les baklavas turcs), merci pour les cadeaux, pour le lit dans lequel on dort ce soir… pour tout en fait.
Mais il y avait aussi ceux qui n’étaient pas là, parce qu’un peu trop loin, bien occupés mais qui nous ont envoyé des petits (ou grands) messages, qui ont fait passer des sourires via des lettres, des mots, des attentions,…
Il y a ceux qui… « oui bon ben c’est bon on a compris là Olivier, faut ptet aller dormir là maintenant ».
Non mais j’insiste, parce qu’aujourd’hui, sur la ligne d’arrivée Hélène et moi on s’est regardés, et même si là elle dort je sais qu’elle a pensé au même moment que moi à Helmut. Vous ne le connaissez probablement pas, parce que comme j’avais un doute sur l’orthographe de son prénom je ne l’ai pas employé dans le récit. Pourtant c’est simple : Helmut le mari de Pascale que nous avons rencontré à Mohrkirch au nord de l’Allemagne. Helmut fait partie des « ceux qui », de ces personnes avec qui on s’est sentis bien lorsque nos chemins se sont croisés. Et quelques semaines après notre passage chez eux on a appris qu’il était malade. Et fin décembre, un peu après noël, à 53 ans, Helmut est parti, beaucoup trop tôt. Et sur la ligne d’arrivée c’est à lui que nous avons envie de dédicacer ce voyage parce qu’on a envie de dire « pour vivre les expériences magiques que nous avons vécues ces 14 derniers mois il n’y a pas grand chose à faire, ça tient en deux lignes : juste décider de le faire et se lancer, le reste ça se fait tout seul. Ça serait dommage de regretter plus tard. Une petite citation que j’aime beaucoup : Le plus grand risque ça serait de ne rien faire ».
Bon ben il n’y a plus qu’à se lancer dans le prochain projet alors… « Heu t’es sûr que tu veux pas te reposer un peu avant ? Nan mais Olivier, va dormir là, j’insiste… »
OK
Les mercis vont se renvoyer comme des balles de ping-pong pendant un certain temps voyez-vous!
Je suis entièrement d’accord avec la dédicace pour Helmut, même si je ne l’ai jamais rencontré….Son étoile est bien là au coeur de votre voyage!
Bisous
Pascale