Ce mois-ci même si on aimerait tricher et garder une photo pour un cas de coup dur on va être honnêtes et poster 2 défis sur le même mois :
Le premier c’est évidemment notre vendeuse préférée de sacoche Ortlieb, sa production : des vélos, et une gentillesse exceptionnelle. Je m’auto-cite (un petit passage du récit) :
Ce matin, encore par le plus grand des hasards, à la sortie d’un petit village (Weikersheim) nous tombons de nouveau sur une super boutique de vélos. Un gros panneau Ortlieb sur la façade, allez on s’arrête, car je suis toujours à la recherche d’une sacoche de guidon plus grande. […] On trouve notre bonheur, on peut même essayer, ça va le faire. C’est un peu juste mais c’est gérable. On discute un bon moment avec la vendeuse qui est très très gentille. Elle est fière de notre périple, et nous contents de pouvoir partager un peu de notre passion. Au fil de la discussion on se rend compte que pour la sacoche on n’a pas besoin du système de fixation sur le guidon car celui de celle qu’on a est compatible. La vendeuse nous reprend donc le système qu’elle vend par ailleurs tout seul. De 70 euros la sacoche passe donc à 50, cool. On continue à discuter puis on va payer. On parle de la Visa, pas prise ici non plus. Ils ne prennent que les cartes des banques, à priori Allemandes. Je tends 50 euros en liquide, elle les prends et m’en rend 10 : « c’est mon plaisir, vous pourrez aller prendre un café ou une bière en pensant à moi ».
Le temps de ranger les affaires, elle s’absente 1 minute et revient avec une énoooorme tablette de chocolat Milka (300 grammes) et 2 pommes Pink Lady. Chocolat pour moi, pommes pour Hélène qui est en manque de fruits. On est aux anges. Là encore je cite notre gentille vendeuse « it’s for my soul » (c’est pour mon âme). C’est une chose dont on commence à prendre conscience au travers de la gentillesse de tout le monde autour de notre périple. Que ce soit la famille, les amis ou les gens croisés au détour d’une route : notre voyage leur permet de rêver, presque un peu d’avoir bonne conscience en se disant « je connais des gens qui dorment dans les champs, avancent à la force des mollets et survivent de pâtes à la casserole ». Nous n’avons pas associé le voyage à une association humanitaire ou équivalent. Nous n’avons pas cherché de sponsors et payons donc le périple sur nos propres deniers, mais on ressent que les gens autour de nous ont envie de nous aider aussi bien pour nous filer un coup de main que pour faire un peu partie du voyage. C’est un concept qu’on embrasse pleinement et qui nous convient parfaitement. Voyageons ensemble, même si les kilomètres nous séparent. C’est aussi pour ça que j’écris ce journal, que je m’efforce de poster notre position régulièrement, d’envoyer des photos. Ce voyage c’est aussi votre voyage, on vous prête nos yeux et notre clavier pour essayer de partager autant que possible ces moments, qu’ils soient agréables, géniaux ou parfois un peu compliqués.
La photo :
Le second défi du producteur est plus tarrabiscoté puisque vous n’aurez le droit qu’à des bribes d’informations (c’est à Berlin) et une photo parce qu’on a nos raisons et que c’est comme ça.