Archives mensuelles : mars 2011

À 5 jours du déménagement

C’est le bordel total dans l’appart. La galère de la gestion du « trop tôt pour totalement tout mettre en cartons » (je ne vais pas abandonner mes grands écrans d’ordi avant le dernier moment, zêtes pas fous non plus !?!) mais en même temps déjà largement le temps de démonter les meubles, emballer les objets fragiles, … Quand on aime les trucs rangés et les ambiances zen, on prend un coup !

La gestion des ventes (je reviendrais là dessus bientôt) de meubles et électroménager étant totalement aléatoire, on se retrouve du jour au lendemain sans meubles de cuisine… mais toujours un lave vaisselle… cohérent… bon on a pu rebrancher la plaque de cuisson, c’est plus pratique que le réchaud de camping pour finir de cuisiner ce qui reste au congélo et au frigo !

Donc en ce moment c’est entre grand luxe, confort… et camping… le tout dans un savant enchevêtrement de cartons et une activité principale qui me rappelle furieusement Sokoban !

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Assurance / assistance – on a cédé !

Ca fait des mois qu’on s’interroge, qu’on essaye de comprendre quelque chose, qu’on épluche les conditions générales d’exclusions (autant les appeler comme ça) des assureurs et qu’on questionne les médecins, pharmaciens, … pour savoir comme fonctionne le système de santé en Europe.

Quelques faits :
– Tout d’abord pour trouver des infos recoupables, bon courage. Par exemple une pharmacienne nous dit « ah non une ordonnance c’est valable qu’en France », un autre « Oui oui pas de problème, ça fonctionne dans toute l’Union Européenne, le plus dur par contre c’est de trouver le médicament qui est souvent sous un autre nom, donc il ne faut pas hésiter à noter le nom de la molécule en plus sur l’ordonnance ».

– Sécu + mutuelle + assureur tiers = gloubi boulga ! Coup de fil à la mutuelle d’Hélène à propos de l’Europe : « oui oui pas de problème on couvre le complément de tout ce que la sécu prend en charge, exactement comme en France »… ok pourquoi pas.

– L’Europe ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde, selon votre voyage vous pouvez passer dans un pays pris en charge par l’assurance maladie Française mais pas votre mutuelle (ex : Norvège).

– On a aussi découvert (bon on s’en doutait un peu mais on aurait bien aimé que ce soit autrement) : que malgré leur situation géographique en pleine Europe, pas mal de pays ne sont pas pris en charge. Dans notre cas c’est surtout la Serbie, et plus logique, la Turquie (mince on fait le voyage trop tôt).

– Les assureurs/assisteurs privés sont des petits malins car malgré leurs « prise en charge 100% » marqué en gros partout, ils comptent sur votre adhésion à la sécurité sociale Française pour vous assurer en Europe / et s’en foutent (logique) pour vous assurer hors Europe. En gros en cas de problème en Europe, ils vont surtout vous demander de dealer avec l’assurance maladie française puis ensuite payer le complément.

– Ces mêmes assureurs ont des conditions générales tout bonnement hallucinantes : chez l’un d’eux, que je ne citerai pas, on trouve des listes d’exclusions avec des « ,etc… ». Ces simples 3 petits caractères lui permet d’exclure absolument tout ce qu’il veut, il justifiera que « ça va avec la liste de ce qui a été énoncé avant ». Ex au pif sur une prestation liée au vol de biens : les téléphones portables ne sont pas pris en charge dans la garantie (c’est con quand même !!!). Je suis sûr que le baladeur MP3 ils vont te l’exclure s’ils en ont envie, et puis ton pack de batterie à 150 € ça ressemble aussi à un bidule MP3 alors non désolé c’est pas pris en compte non plus…

– Faites bien attention à chaque mot, notamment les différences entre « prise en charge » (ok on paye), « mise à disposition » (on gère les formalités mais vous payez), ou encore « avance » (on paye mais vous rembourserez ensuite). Généralement tout ça est mélangé au petit bonheur dans les mêmes blocs, du coup vous avez l’impression que l’assurance paye tout alors qu’en réalité elle ne fait que le « passe plat ».

Bon allez je m’emporte, autant être clair, je n’ai pas de grand amour pour les assureurs, c’est de famille mais surtout d’expérience !

Finalement, face aux pressions familiales et amicales on a laissé tomber notre bidouille à base de relai de 2 cartes Visa Premier pour faire la chose suivante :
* 3 premiers mois du voyage : prise en charge par Visa Premier (ben oui c’est déjà inclus, donc autant en profiter quand même)
* 8 mois suivants : pris en charge par AVA, autre assureur privé
* 3 derniers mois : de nouveau prise en charge par Visa Premier (car on sera repassé [sans fer] en France entre temps ce qui permet de nouveau de bénéficier de la prise en charge par Visa)

Alors globalement ça sert à quoi une assurance/assistance pour le voyage ?

– Première chose toute bête : rassurer la famille 🙂
– Seconde chose toute bête : nous rassurer nous
– Plus sérieusement, c’est un moyen d’avoir un contact unique qui va prendre le relai quand tout commence à déraper. L’idée c’est que si l’un des deux est gravement malade, a un accident, … le 2è contacte les secours et à l’arrivée à l’hôpital un contact auprès de l’assisteur permet d’avoir quelqu’un de zen, qui parle sa langue et qui va pouvoir définir les démarches à suivre. Outre la prise en charge financière, il y a aussi l’aide : trouver un médecin, un hôtel pour que le 2ème passe la nuit au chaud, …

– Comme je l’évoquais plus haut, 2 pays de notre voyage ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Un pépin là-bas c’était 100% pour notre pomme, pas très rassurant.

– Prise en charge des frais de santé (ce que la sécu ne couvrirait pas), donc en complément – comme une mutuelle – en Europe / et totalement hors Europe.

– Prise en charge des frais de rapatriement (un seul « p » car on n’est rapatrié qu’une fois 🙂 si l’état de santé l’impose… où qu’on est mort (musique lugubre).

– Assurance responsabilité civile (mince j’ai fait exploser l’hôtel avec le réchaud à gaz dans la chambre) / un chouilla d’avocat (mais je vous assure que ce n’est pas moi) / avance de fonds pour une caution pénale (ok sortir de Serbie avec un AK47 en pièces détachées c’était pas une bonne idée) ou plus simplement d’argent si vous vous êtes tout fait piquer (il caille par ici à poil).

– Prise en charge des détails d’organisation autour de la maladie/accident : hôtel, transport, que ce soit de la personne avec qui vous voyagez ou d’un proche qui vient sur place.

– Prise en charge du retour en France en cas de décès dans la famille (on attend toujours la définition de famille par contre)

– etc (héhé celle là elle était facile)

Pourquoi AVA plus qu’un autre ?

Globalement ils ont des tarifs cohérents par rapport aux autres. Ce ne sont pas les moins chers (allez plutôt voir AVI, [oui je sais : AVI/AVA…]) mais leurs couvertures sont correctes, avec notamment une prise en charge en France pendant 90 jours en cas d’accident à l’étranger qui impose le retour en France, ce que peu font. Après quand on commence à comparer les tableaux de chaque assureur, c’est comme pour la téléphonie mobile sauf qu’au lieu de comparer heures pleines/creuses/sms/mms/internet vous avez 30 lignes de trucs pris en charge avec des montants différents et surtout 3600 pages de conditions générales qui vous disent qu’en fait vous n’allez pas pouvoir en profiter. Donc bref sortis des trucs basiques (frais de santé/rapatriement) j’aurai tendance à dire que c’est un peu kif-kif.

Sinon AVA, ils ont des bureaux dans le 9è, quasiment sur mon trajet (ex)boulot->maison et sont accessibles (pas de rdv) et sympa (bon ok c’est toujours le cas quand il s’agit de signer, beaucoup moins quand il faut qu’ils payent mais c’est de bonne guerre, moi c’est l’inverse).
Sérieusement les 3 personnes avec lesquelles j’ai été en contact (dont 2 après avoir souscrit) ont été très aimables, pour répondre à mes questions et également pro-activement pour corriger mes bêtises (j’ai mélangé le code postal de notre futur logement en Gironde avec notre ville actuelle lors de l’inscription). Bref en relation client ils sont à recommander. En espérant qu’on n’ait jamais à vous parler de leur remboursements… c’est terrible ça, on va croiser les doigts pour leur avoir filé plus de 1000 € sans jamais avoir à les recontacter !!!

Dans tous les cas, merci Lucas et Sandrine pour les avis et discussions sur le sujet. Comme toujours on a joué le rôle du « buté contre » l’assurance pendant que vous jouiez l’opposé, l’idée étant toujours d’aller au fond du sujet pour voir où sont les réels intérêts, est-ce que les coûts sont justifiés, … et non pas de refuser en bloc de payer un sou pour une assurance.

Allez on va de ce pas résilier les assurances Françaises… ça fera ça de moins… non parce que je ne vous ai pas dit que certaines responsabilités civiles françaises pouvaient également fonctionner à l’étranger mais dans la limite…. hors exclusions…. rhhaaaaaa

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Sortir de sa zone de confort

Parmi les échanges qu’on a pu avoir avec les gens autour de nous autour du projet, une chose revient souvent : « vous concrétisez ce que beaucoup ne s’autorisent qu’en rêve ».

Derrière cette petite phrase on ressent ce côté « vous avez de la chance, vous vous pouvez » sous entendu « moi je ne peux pas », généralement avec plein d’explications à priori tout à fait légitimes. Travail, enfants, emprunts, engagements à droite et à gauche, …

Pour avoir passé 10 ans dans la même entreprise je ne suis probablement pas la personne la plus qualifiée pour écrire ça, mais c’est une chose que j’ai perçue, aussi bien pour ma propre vie que pour les gens autour de moi : il est très difficile de sortir de sa zone de confort.

La zone de confort c’est le fait que chaque mois avoir un salaire qui tombe c’est quand même bien pratique. C’est aussi qu’on connait son travail, on devient meilleur chaque jour à faire et refaire des choses en les perfectionnant petit à petit. On obtient une reconnaissance qu’on ne souhaite pas briser, surtout pas pour aller vers un inconnu. Pourquoi quitter un emploi dont on maîtrise le contexte, les tenants et les aboutissants, les personnes autour, … pour quelque chose dont on n’a absolument aucune idée de son apport positif ?

C’est ainsi pour tous les domaines : pourquoi déménager ? Pourquoi changer de ville ? Ici je connais bien, je sais ce que ça m’apporte alors qu’ailleurs je n’en ai aucune idée… donc j’en ai peur. Pourquoi aller chez G20 alors que Monoprix est très bien ? 🙂 Relisez la phrase précédente, elle s’applique tout aussi bien…

La zone de confort c’est donc préférer se contenter de ce qu’on a, parce qu’on le connait bien – et ce même si on a d’autres désirs et envies – plutôt que de prendre le moindre risque de faire quoi que ce soit pour changer car on risquerait alors de se mettre en danger.

Alors attention, je ne blâme personne, comme je l’écrivais plus haut, je suis le premier concerné. Pendant des années l’activité d’Hélène était naissante, il y avait tout à construire donc il nous a semblé impératif d’avoir de l’autre côté quelque chose de stable, une activité qui paye le loyer de l’appart tous les mois en limitant autant que possible la casse. C’est cohérent mais également le meilleur moyen de s’empêcher toute prise de risque en parallèle. Chacun trouve donc tout un tas de raisons, parfaitement cohérentes et justifiables pour se lover dans ce petit confort rassurant.

Comme je l’ai déjà expliqué dans le « pourquoi la migration », le voyage en Europe c’est un projet double, le premier évidemment celui de passer un an à découvrir les pays, la culture, les gens qui nous entourent, mais c’est aussi un projet de vie « après la migration ». Ce voyage c’est le petit coup de pouce pour sortir de cette zone de confort, pour se poser et réfléchir à ce qu’on veut vraiment faire et comment on veut le faire.

On le sait avant même le départ, le retour sera probablement complexe. On quitte Paris sans grande idée d’emploi par la suite. On se met volontairement dans une situation délicate, bref on se pousse mutuellement dans la galère et le voyage est là pour nous y aider. A défaut d’un triple, c’est un double saut que nous effectuons : le périple à vélo + l’absence de retour à Paris.

Alors à ces personnes qui nous « envient » j’ai envie de dire : le week-end prochain, ou lors de vos prochaines vacances, planifiez un moment pour vous poser, pour réfléchir simplement à cette petite série de questions :
Est-ce que je fais ce que j’ai envie de faire ?
Est-ce que j’ai fait ce que je m’étais dis que j’allais faire ?
Quels sont mes projets ?
Qu’est-ce que je voudrais changer ?
Que mettre en place pour que ces changements se produisent ?
Quels sont les points qui me semblent bloquants et comment faire pour qu’ils ne le soient plus ?

Bref prendre le temps de réfléchir un peu à tout ça et adresser les freins un par un s’il le faut afin de tout faire pour que les choses qu’on désire vraiment se produisent et non pas subir passivement le fait que « non ça n’est pas possible dans mon cas ».

Ça prend souvent du temps, nous on y est depuis mi-2008, entre temps il y a eu énormément de travail de fait. Par exemple je ne compte pas le temps passé à créer ma nouvelle activité tout ça le soir après ma journée de travail salariée. Ca demande des efforts, car il est nettement plus simple et confortable de se mettre sur le canapé devant la télé. Ça demande de la régularité, du suivi, de la persévérance… tout ça pour un hypothétique « mieux par la suite ». Peut-être que tout foirera dans 2 ans, mais au moins on aura entrepris quelque chose, on aura essayé… et entre temps découvert et appris énormément.

En tout cas une chose est sûre, quand on ne fait rien on ne risque pas de se planter…

PS : quelques réponses types aux freins du voyage :
Problème : j’ai de jeunes enfants…
Solution : on a croisé des familles et lu des récits de familles, avec des enfants de tous âges, et même si c’est plus compliqué et différent (pas 90 km par jour de vélo par ex, parents qui font l’école aux enfants un peu tous les jours…), c’est faisable.

PB : je viens d’acheter un appartement/une maison, j’ai un prêt sur le dos.
Solution : un logement ça se loue pendant votre voyage, ça paiera si ce n’est l’intégralité, au moins une bonne partie des mensualités

PB : j’ai un travail, je ne peux pas le quitter.
Solution : le congé sabbatique ça existe. Vous pouvez aussi prendre très sérieusement la température de votre « employabilité » en vous mettant en recherche d’emploi (lettre, cv, entretiens étouétou) sans aller jusqu’au bout. Vous verrez que finalement il y a de fortes chances qu’à votre retour vous puissiez trouver un nouvel emploi sans trop de souci. C’est peut-être également le moment de réfléchir aux alternatives possibles (création de société, changement de secteur, changement de lieu…)

PB : je n’ai pas les moyens…
Solution : économisez autant que possible et en parallèle utilisez le temps avant le départ pour chercher des sponsors

… comme on dit « il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ». A vous de les chercher et de les trouver

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Trancher dans le vif : quel couteau pour la rando ?

En dehors des montres, j’affectionne également beaucoup les couteaux. Partir un an dans la nature impose donc de choisir du matériel adapté, à la fois à la situation de tous les jours (ex : couper du saucisson) et aux éventuels imprévus (ex : couper du bois pour faire du feu).

Comme d’habitude, il faut faire des choix sur « quoi emporter qui soit adapté à ce fameux maximum de situations ? »

Alors piochons un peu dans le stock envisageable :

plein de couteaux

De gauche à droite :
Mora basique
ESEE  Izula
Leatherman Wave
Couteau suisse Victorinox
Opinel n°6
Spyderco Ladybug
Laguiole

Pas mal d’approches différentes étaient possibles… voici notre choix :

2 couteaux :

D’un côté un « outil à tout faire »… Le Leatherman est le matériel le plus sérieux face au couteau suisse, il pourrait aussi être pratique pour bricoler le vélo (les fameuses pinces par exemple). Mais globalement dans les faits, pour le vélo on a déjà un multitool qui contient les outils spécifiques au vélo (clé allen, démonte pneus, tournevis…) donc finalement c’est un peu double emploi. Les pinces sont tentantes mais du côté du Victorinox il y a des avantages que le Leatherman n’a pas : un tire bouchon (héhé), et une paire de pinces à épiler, pratique pour enlever les tiques par exemple. Enfin dernier élément très notablement en faveur du petit Suisse : son poids, 97 grammes contre 262 pour le leatherman avec sa housse (225g sans).

Ensuite un second couteau. Parce que parfois pour manger c’est bien d’en avoir un chacun (même si dans les faits ça n’est pas souvent). Là l’approche est différente, avoir un truc très robuste capable de couper à peu-près n’importe quoi, mais à échelle et poids en rapport avec notre voyage. Nous n’allons pas dans la jungle tropicale, pas besoin de machette. L’idée est également d’avoir de quoi fendre du bois pour faire un feu si besoin. Le couteau Suisse à une scie, ce qui peut être pratique, mais avoir un couteau sur lequel on peut bâtonner si besoin c’est rassurant. On aurait pu partir avec le Mora, qui est un couteau que j’aime bien car il est très tranchant ET très peu cher (moins de 10 € sur le net) ET passe partout (ça ne fait pas couteau de psychopathe pour manger un steak) mais il est encombrant, un chouilla lourd et pas forcément très solide pour cogner dessus (la soie de la lame ne va pas jusqu’au bout du manche). C’est donc vers le petit ESEE Izula que nous nous sommes tournés, un petit couteau construit comme un roc, allégé au maximum tout en préservant sa rigidité. Seul l’étuit est un peu nul (encombrant et lourd).
Mora : 123g avec étui / ESEE Izula : 78g avec étui

En détails ça donne ça :

Esee izula - Victorinox

On vous dira par la suite si ces choix étaient cohérents.

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