Au travers de ce qu’on écrit ici, je pense que ce qui transparait c’est énormément les préparatifs mais pas vraiment le voyage en lui-même. Où sont les rêves de paysages ? De pays et de villes traversées ? Quelles sont les lieux qui nous font rêver ? Par où exactement on va passer ?
Autant que questions il est vrai que nous avons finalement assez peu traitées. Soyons-francs, si elles ne sont pas retranscrites ici, c’est aussi parce qu’elles ont été assez peu traitées tout court. Nous avions une envie, celle de partir, de voyager, de visiter l’Europe. Nous avons défini un trajet « à la louche », aussi cohérent que possible notamment vis-à-vis du climat et du relief mais sans forcément choisir chaque petit village, chaque route. Sans rêver non plus en détails aux lieux traversés.
La préparation du voyage, notamment la clôture de l’activité d’Hélène et la préparation de plus d’un an de cours de photo à l’avance pour ma part a été un gouffre à temps. Autant de temps en moins pour étudier l’Europe. Nous avons un bouquin sur le sujet, idéal pour se renseigner sur les coins à voir, les incontournables, … il a été à peine ouvert. Finalement sur ce point notre tout d’Europe est aussi préparé qu’un mois de vacances autour de l’Angleterre : quelques grandes lignes, quelques points de passage et surtout l’envie (et pas trop le choix non plus) d’avancer un peu au jour le jour. Nul n’est besoin de planifier toutes les étapes, les routes, les lieux de bivouac de tout le périple. Ca fait partie de l’aventure, du projet en lui-même. Un peu (beaucoup) d’inconnu mais sur des bases solides de préparation (matériel, paperasse en France…)
A l’heure actuelle (j’écris dans le train qui nous ramène de Bordeaux à Paris), le constat que nous pouvons faire c’est qu’on a blindé tout ce qui pouvait l’être en France et qu’on peut partir aussi sereinement que possible. Tout n’est pas réglé, loin de là, mais on a remis entre de bonnes mains le maximum d’informations, de conseils, de documents, … pour que ces bases solides le restent et que le reste soit simple à gérer.
Bref nous allons quitter Paris sans savoir exactement où nous allons, mais nous savons que nous avons mis toutes les chances de nôtre côté pour pouvoir choisir le trajet que nous voulons, changer d’avis en cours de route… sans incidence majeure. Désormais les réflexions sur le voyage, elles se feront sous la tente, le soir avant de se coucher… ou encore plus simplement sur la route, au pied du panneau qui indique 2 directions opposées : « et toi, ça te branche d’aller vers où ? ok, moi aussi… bon ben on prend à gauche alors… »