Ça fait déjà un petit moment que je remets cet article à plus tard, qu’il me trotte dans la tête, que j’y réfléchis, me demande comment formuler ce que j’ai à partager… alors cette fois c’est la bonne, allons-y :
Nous partons le 20 mars, pourquoi cette date et pourquoi pas une autre ?
Il y a la logique du trajet qui définit la saison du départ (autour du printemps) mais pas forcément une date très précise. En fait ce dimanche 20 mars c’est avant tout une petite quinzaine de jours avant mes 30 ans.
L’idée est donc de passer ce cap quelque part au milieu de la nature et non pas lors d’une fête traditionnelle « alors ça fait quoi d’avoir 30 ans ? ». On s’était dit que si on partait seulement une semaine avant on aurait cherché à fêter (ou on aurait cherché à nous faire fêter) ça un peu en avance… ce qu’on voulait éviter… Donc le 20 mars était la date idéale !
Crise ? Sincèrement je ne sais pas. Vu de l’extérieur probablement. Tout le projet peut même ressembler à un rejet du vieillissement et de la vie trop pépère qu’on refuse de voir passer… enfin j’imagine. Quitter des statuts confortables (pro, perso…) histoire de remettre un peu le compteur à zéro et éviter les réflexions autour du mariage, des enfants ? Se lancer dans une situation qui sera forcément complexe au retour pour focaliser sur d’autres problématiques que de réfléchir sur le temps qui passe ? Allez savoir…
Nous n’avons pas spécialement cette échéance en horreur. C’est plutôt à nos 28 ans qu’on a flippé tous les deux, un peu sans raison, peut-être était-ce la première année de confort réel car Hélène pouvait enfin commencer à vivre de son activité pro après des années de disette 🙂 ce qui nous a permis de faire un genre de petit bilan positif, de constater la stabilité de notre vie… et pffff grosse peur de cette vie rangée, bien sous tous rapports. Mais ça c’était il y a deux ans.
Enfin bref, l’idée de tout plaquer pour partir c’est avant tout une idée positive, une idée de découverte, de rencontres, de faire autre chose, de partir à l’aventure, de profiter… et donc d’aller de l’avant et non pas de rester figés à 29 ans.
Toujours est-il que nous passerons ce cap (Hélène quelques semaines après moi) dans un cadre totalement différent de ce à quoi on pourrait s’attendre et je crois que même si c’est un simple bivouac au milieu d’un champ on aura un souvenir très savoureux de nos 30 ans, qu’on pourra rattacher à beaucoup de choses, et non pas une année perdue au milieu des autres (« heu c’était pas pour nos 29 ans qu’on avait fait tel ou tel truc ? »).
La petite larme néanmoins, c’est l’entourage. Une « dizaine » c’est souvent l’occasion de réunir les gens qu’on aime, qu’on apprécie, et là il faut l’avouer qu’on sera loin, à 2 ou un peu plus si on fait des rencontres en chemin ce jour là… mais loin de la famille, loin des amis… ça ne sera pas forcément facile. Allez, pour se réconforter disons que ça sera pour l’année suivante !